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COP27: un nouveau pacte financier avec les pays les plus vulnérables?

La COP27 de Charm El-Cheikh, en Egypte, s’est terminée dimanche 20 novembre sur un bilan contrasté, lié au décalage entre la création inédite d’un fonds d’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique et le manque d’engagement pour s’assurer de la baisse des émissions de gaz à effet de serre.

Les réactions officielles à la fin de la conférence témoignent de ce sentiment ambivalent, voire mitigé. Le président français, Emmanuel Macron, a même annoncé dès dimanche soir son ambition d’organiser un nouveau sommet, à Paris, avant la prochaine COP pour construire un « nouveau pacte financier avec les pays les plus vulnérables ».

« L’idée d’un fonds seul est au pire inappropriée, au mieux largement insuffisante », avait déjà déclaré le chef de l’Etat lors d’un point presse après le sommet de la Francophonie en Tunisie, samedi soir, en ajoutant : « Dès qu’on a un problème, on crée des fonds (…) quelle est la gouvernance, qui va mettre l’argent ? » Macron défend la proposition de Mia Mottley, première ministre de la Barbade, qui appelle à une refonte massive des prêts de développement internationaux.


Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a marqué tout aussi clairement sa déception à l’issue de la conférence des parties : « Le monde ne nous remerciera pas quand il entendra uniquement des excuses demain. » Dans son discours lors de la session plénière finale, il a déclaré : « Ce que nous avons là, c’est un pas en avant trop court pour les habitants de la planète. Il ne fournit pas assez d’efforts supplémentaires de la part des principaux émetteurs pour augmenter et accélérer leur réduction d’émissions. »


L’Allemagne a estimé que « l’espoir et la frustration » se mêlent dans les résultats atteints par la conférence sur le climat COP27 en Egypte. « Nous avons fait une percée en matière de justice climatique [mais] le monde perd un temps précieux sur la trajectoire de 1,5 °C », a déclaré sur Twitter la cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock.

 

 

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